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Ménon - Platon de Jean Claude Fraisse

Ménon - Platon de Jean Claude Fraisse

SKU : 110 - GAR 37
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Fin de projet

La première question de Socrate, Comment devenir vertueux ?, cède la place à une autre question plus générale : Comment apprendre ce qu'on ignore ? En effet, l'homme ne peut ni apprendre ce qu'il sait, puisqu'il le sait déjà, ni apprendre ce qu'il ne sait pas, ignorant ce qu'il devrait apprendre. Aussi, tout apprentissage paraît impossible dans la mesure où il n'y a pas de transition entre le non-savoir absolu et le savoir.
Socrate, dans Ménon, parvient à surmonter ce paradoxe en montrant que si l'homme est capable d'apprendre, c'est que toute éducation suppose la faculté innée de chercher ce que l'on ne sait pas. Ainsi, Socrate fait découvrir à un jeune esclave la notion de diagonale : tout se passe comme si celui-ci se ressouvenait de ce que pourtant il ne semblait pas connaître. L'esprit n'est pas un réceptacle vide où la vérité viendrait se déposer de l'extérieur, mais une puissance de connaître susceptible de s'actualiser par la réflexion. Le mythe de la réincarnation fournit ici une image permettant de saisir en quoi consiste l'acte de réfléchir : l'âme ayant contemplé dans une vie antérieure les Idées, les ayant oubliées lors de son incarnation, s'en ressouvient dans l'acte d'apprendre. Ainsi, apprendre, c'est se ressouvenir. --Paul Klein

Comment devenir vertueux ?  Cette question, posée à Socrate par Ménon, jeune noble thessalien en visite à Athènes, se révèle ambiguë. Car la vertu, est-ce l'excellence du citoyen et le talent de l'homme politique ? Ou bien est-ce la vertu telle que l'entend Socrate, subordonnée au bien et soumise au plus strict exercice de la justice ? Mais les essais infructueux d'une définition de la vertu cèdent bientôt la place à une question plus générale :  comment est-il possible de chercher et d'apprendre ?  Les réponses que Platon nous donne dans le Ménon seront reprises deux mille ans plus tard par Descartes et par Leibniz : La vérité de ce que nous devront jamais découvrir et connaître nous appartient depuis toujours. C'est dans ce dialogue que, pour la première fois, l'idée d'une connaissance prénatale qui appartienne à l'âme indépendamment de tout apprentissage, est exposée de façon systématique et argumentée. Dernière défense de Socrate que Platon ait écrite, le Ménon fait voir clairement ce qu'est le travail de la pensée, l'approche d'une vérité dont la présence est connue avec conviction, mais dont la forme est encore ignorée.  Si le Phédon et le Gorgias sont de nobles statues, le Ménon est un joyau. 
 

Editions Hatier - Profil - Poche - 78 pages

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